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Randonnée au Vigen

Echanges et convivialité

Dimanche 7 avril 2024, vers 8h30, vous arriviez par petits groupes, de plus en plus nombreux, au point de rendez-vous du « Jardin de Plaisance ». Dans la fraîcheur matinale, s’installait une joyeuse ambiance, immédiatement saluée par le chant sonore d’un Rougegorge familier.

Première étape, le corridor écologique de La Faye. Etymologiquement, c’est un lieu planté de hêtres. Il abrite aujourd’hui de grands chênes centenaires et de vieux châtaigniers. Ses habitants, le lérot, l’écureuil, et le martin-pêcheur qui niche tout près, sont restés cachés. Peut-être ont-ils été impressionnés par ce groupe de 62 randonneurs pleins d’enthousiasme.

Le Pouillot véloce, lui, s’est manifesté. C’est un petit passereau difficile à apercevoir. Il fréquente les milieux boisés. Son chant, fait de tsip- tsap répétés, lui a valu le surnom de « Compteur d’écus ». Non, non, rien à voir avec le coût (10 M€) du projet d’aménagement routier, qui pourrait sévir en ces lieux !

D’autres chants ont résonné, comme celui de la sitelle torchepot. On la voit descendre la tête en bas, le long des troncs ou des branches, à la recherche d’insectes minuscules dissimulés dans les écorces.

Puis les mollets des randonneurs ont été mis à l’épreuve - 11% de pente en moyenne, pour gravir, en surplomb du petit ruisseau, la magnifique prairie, bordée de haies, avec des merisiers en pleine floraison. Quelle chance d’avoir pu les admirer. Devant ce paysage si bucolique, comment imaginer qu’une route pourrait déverser ici gravats et goudron ?

Au sommet, les randonneurs ont cheminé en direction du méthaniseur. Celui-ci bénéficie aujourd’hui d’un accès direct via la D 704 - cela pourrait changer. Ensuite, bifurcation vers le Puy- Mathieu et ses magnifiques hêtres.

L’occasion d’observer les cavités creusées par les Pics. Les participants ont été très attentifs aux nombreuses explications de Guy Labidoire, de la Ligue de Protection des oiseaux (LPO).

A la suite, Guylène, un peu à l’écart, a pu entendre le chant du Pic noir, puis observer cet oiseau. Cette espèce nicheuse est devenue rare dans le département. Dans les loges du Pic noir, nichent ensuite d’autres espèces, comme le pigeon colombin ou de petites chouettes.

Après des informations sur le réseau d’aqueducs anciens, qui fonctionnent encore (mais risquent d’être mis en péril par le projet), traversée de la D 704. Ensuite, c’était une belle partie de l’itinéraire, au milieu des bois et prairies, sur le tracé de ce qui pourrait (encore !) devenir une nouvelle route. Certains ont aperçu le héron cendré, juste avant d’atteindre le Chemin de Grande Randonnée (GR 654).

C’est sur cet agréable chemin, que Jacques, autre érudit des questions environnementales, nous a fait découvrir les plantes utiles. Tiens, celle-ci dont les racines sentent le clou de girofle.

A la sortie du Chemin, ce fut la grande descente vers ce qui pourrait devenir un imposant ouvrage en dessous de la D 704. Cette route (encore nouvelle !) et l’ouvrage autour, impacterait un espace large de 22,50 m, dans un espace boisé classé à conserver.

Après 8 kilomètres et 3,5 heures de marche, retour au « Jardin de Plaisance ».

Les participants ont manifesté leur satisfaction par des applaudissements. Impressions recueillies : c’était cool, bien organisé et encadré, sans prise de tête, un moment d’échanges et de partage, vivant, poétique, coloré et aussi très instructif, à la fois sur la biodiversité et sur le projet routier.

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